La COVID-19 a changé notre façon de
travailler, d’apprendre et de vivre

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L’EMNO a réagi rapidement lorsque la pandémie de COVID-19 a touché pour la première fois le Nord de l’Ontario. Les préparatifs et la planification étaient bien avancés car les équipes surveillaient la menace depuis qu’elle avait été annoncée en décembre 2019 et que le monde observait la propagation du virus en temps réel.

La prévalence de la pandémie en Ontario a déclenché l’entrée en jeu de l’Équipe d’intervention d’urgence (EIU) de l’EMNO. Lorsque les recommandations et les directives en matière de santé publique ont commencé à changer, et que les activités en présentiel ont été jugées à haut risque, l’EMNO a transféré presque toutes ses activités en ligne en exploitant ses plateformes virtuelles préexistantes.

Grâce aux efforts considérables de toute sa communauté, le passage au virtuel s’est fait de la manière la plus harmonieuse possible. Notre état d’esprit a beaucoup changé. Pendant la pandémie de COVID-19, nous avons constaté la volonté et l’acceptation collectives de trouver des solutions et de les mettre en oeuvre rapidement. Trois domaines de changement ont surtout revêtu de l’importance : la transition réussie vers le travail virtuel, l’interdépendance de nos partenariats et collaborations, et notre capacité de créer de nombreuses « premières » en si peu de temps. 

La transition réussie de l’EMNO vers le travail virtuel

Le modèle d’apprentissage régionalisé de l’EMNO et ses autres façons souples de travailler et d’apprendre se sont révélés essentiels lorsque nous avons délaissé les hypothèses désuètes selon lesquelles la technologie est un obstacle à la formation en santé et aux soins des patients. Nous avons constaté directement comment les crises engendrent l’innovation et que l’innovation peut être accélérée par nécessité.

Plus de 93 % de la communauté de l’EMNO a commencé à télétravailler au plus fort de la pandémie. Le personnel a obtenu trois jours de vacances supplémentaires en reconnaissance du travail effectué dans ces conditions difficiles et a reçu beaucoup de soutien pour installer chez lui la technologie nécessaire pour optimiser ses conditions de travail.

Partenariats et collaborations de l’EMNO

En tant qu’élément important du système de soins de santé du Nord de l’Ontario, et certainement en tant qu’école de médecine dotée d’un mandat de responsabilité sociale, nous avons une interdépendance avec nos partenaires dans le domaine des soins de santé. Les dirigeants de la santé publique, des sites cliniques du Nord de l’Ontario, ainsi que du Centre régional des sciences de la santé de Thunder Bay (CRSSTB), d’Horizon Santé-Nord (HSN) et de l’EMNO se sont réunis pour déterminer les mesures à prendre et les échéanciers, et naviguer dans les changements continus. Nous avons pu aligner notre vision et synchroniser notre approche pour mettre en oeuvre les changements qui s’imposaient.

Le corps professoral, le personnel et la population étudiante de l’EMNO se sont employés à trouver des moyens d’aider. Le nombre impressionnant de 303 membres de la communauté de l’EMNO se sont portés volontaires pour participer à l’opération Immunité dans les collectivités éloignées, et d’autres
pour participer à la campagne de vaccination de leur
communauté.

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Les nombreuses « premières » de l’EMNO

Le passage rapide aux activités en ligne et virtuelles a aussi été l’occasion de franchir des étapes marquantes, notamment :

  • La toute première visite virtuelle d’agrément de la formation en médecine de premier cycle (FMPC) au Canada;
  • Les premières entrevues virtuelles pour l’admission;
  • Le premier examen d’aptitude en ligne du Conseil médical du Canada (EACMC).

Les pionniers du changement à l’EMNO incluent le personnel, le corps professoral et les étudiantes et étudiants du programme de FMPC qui ont rapidement adapté le programme d’études pour le format en ligne, et tous les collaborateurs de l’Éducation permanente et du perfectionnement professionnel (EPPP) qui ont instauré les premières Présentations cliniques pannordiques virtuelles sur la COVID-19. Ces présentations se sont échelonnées sur 14 semaines et ont touché 1 100 participants qui ont échangé avec plus de 40 membres du corps professoral, des partenaires paramédicaux et des animateurs.

Les changements rapides n’ont certainement pas ralenti l’École. En 2020, 59 étudiantes et étudiants en médecine ont obtenu leur grade et 61 résidentes et
résidents ont terminé leur programme, auxquels 66 et 71 autres s’y sont ajoutés respectivement en 2021. Au cours des deux dernières années, 24 étudiantes (deux classes d’étudiantes en diététique) ont obtenu leur grade.

De nouvelles initiatives et innovations ont également vu le jour. Par exemple, la Série virtuelle de conférences de la doyenne de 2021, axée sur le racisme en médecine, a réuni des médecins leaders reconnus à l’échelle nationale et plus de 100 participants. Ont fait un exposé, le Dr Alika Lafontaine, premier président élu autochtone de l’Association médicale canadienne (AMC); la Dre Doris Mitchell, L’École de médecine du Nord de l’Ontario médecin-chercheuse autochtone, diplômée de l’EMNO et professeure adjointe à l’EMNO; la Dre Gigi Osler, chirurgienne ORL et ancienne présidente de l’AMC; la Dre Amy Tan, médecin en soins palliatifs, et la Dre Kona Williams, première pathologiste judiciaire autochtone du Canada et professeure adjointe à l’EMNO.

L’intérêt des jeunes pour les professions de la santé a également augmenté dans tout le Nord de l’Ontario grâce au nouveau CampMed virtuel qui en améliore l’accès. Ce camp a connu un taux de participation record avec 235 élèves en 2021.

Tout au long de la pandémie, la population étudiante en médecine de l’EMNO a fait preuve de force et de résilience. Cette année, l’École a enregistré un taux
de jumelage de 100 % lors de la première ronde du CaRMS (Service canadien de jumelage des résidents) et un taux de réussite de 97 % à l’Examen d’aptitude du Conseil médical du Canada (EACMC), ce qui est supérieur à la moyenne nationale. En 2021, le nombre d’inscriptions au programme de maîtrise en études médicales de l’EMNO a également augmenté.

Le dynamisme de notre nouvelle classe de futurs médecins arrivée en septembre est un signe que nous honorons notre mandat de responsabilité sociale. Dix-sept pour cent des membres de la classe de 2025 se disent Autochtones et 23 % francophones. C’est le pourcentage le plus élevé d’Autochtones admis dans l’histoire de l’EMNO et dans toutes les facultés de médecine au Canada.

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