Transformation de la formation en santé
Nous savons qu’il est essentiel d’établir et de conserver des relations solides et saines pour créer des systèmes de santé locaux durables dans le Nord de l’Ontario. Nous savons également que nous devons tout simplement travailler ensemble si nous voulons couvrir une population d’environ 800 000 personnes réparties sur quelque 800 000 km.2.
L’Université de l’EMNO a déjà établi des partenariats avec plus de 90 communautés (autochtones, francophones, éloignées, rurales et urbaines) dans lesquelles sa population étudiante vit et s’instruit.
En plus de ces partenariats essentiels, nous croyons que pour l’avenir, la formation en santé dans le Nord de l’Ontario doit viser des objectifs précis, miser sur l’économie et être de pointe. C’est pourquoi nous nous affairons à créer une université de médecine interprofessionnelle pannordique dotée de campus médicaux régionaux.
Avec cette solution transformatrice, l’Université de l’EMNO créera des régions d’enseignement distinctes mais interconnectées avec de nouveaux campus communautaires. En collaboration avec les communautés francophones et des Premières Nations, les fournisseurs de services de santé, collèges et universités locaux et les municipalités, le modèle pannordique de l’Université de l’EMNO fera que la formation, la recherche et les services cliniques seront directement liés aux besoins locaux. L’objectif est de rationaliser les services pour la population étudiante, le corps professoral et les patients, où qu’ils se trouvent dans le Nord, tout en limitant les coûts.
L’EMNO a été créée pour atteindre comme jamais auparavant les communautés du Nord insuffisamment desservies sur le plan médical. Notre raison d’être est de comprendre les besoins du Nord en matière de soins de santé et de trouver des solutions équitables qui fonctionnent pour cette région.
Lors de nos plus récentes consultations communautaires à l’automne 2021, nous avons interrogé les gens sur leurs besoins et ce qu’ils attendent de l’Université de l’EMNO. Nous avons écouté et appris.
En très grande partie (et ce n’est peut-être pas surprenant), l’accent a porté sur les médecins : en former davantage en général, mais en favorisant l’admission de candidates et candidats du Nord afin d’augmenter la probabilité qu’ils restent exercer dans le Nord. En clair, les gens nous ont dit qu’ils avaient besoin de plus de médecins de famille, de spécialistes, de surspécialistes et d’autres professionnels paramédicaux plus près de chez eux.
D’autres sujets d’intérêt et de préoccupation ont également émergé au cours de ces consultations : la révision et la mise à jour des programmes d’études, en particulier du programme de médecine, tout comme donner une grande priorité à la recherche en santé dans les milieux ruraux et du Nord. Un autre fil conducteur : on nous a dit à maintes reprises de tirer parti du plus grand nombre de partenariats possible, institutionnels, communautaires, interprofessionnels et autres.
Il semble également entendu que l’Université de l’EMNO doit être aussi souple, agile et légère que possible, ce qui n’est possible que grâce aux partenariats. Et bien que certaines personnes se soient interrogées sur la signification de responsabilité sociale, ce commentaire d’un membre du personnel montre que nous sommes sur la bonne voie : « Je suis très fier de travailler à l’EMNO en raison de sa responsabilité sociale. Elle imprègne vraiment tout ce que nous faisons ».