Qui sommes-nous? 

Lake in warm morning light from an aerial view
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L’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO) a été créée en 2002 à titre de stratégie gouvernementale clé pour renverser la pénurie chronique de médecins dans le Nord de l’Ontario. Vingt ans plus tard, la Loi de 2021 sur l’Université de l’École de médecine du Nord de l’Ontario est entrée en vigueur le 1er avril 2022, faisant de l’École la première université autonome de médecine du Canada, à savoir, l’Université de l’EMNO. Avec l’expansion massive des programmes de médecine annoncée également en 2022, un nouveau conseil d’administration, un nouveau Sénat et une toute première chancelière, l’Université de l’EMNO a un élan considérable et est la destination de choix de gens affamés de transformation des soins de santé. 

Quel est notre mandat? 

Loi de 2021 sur l’Université de l’École de médecine du Nord de l’Ontario 

Objets Mission générale 

1. La mission générale de l’Université est 

a) d’offrir une formation médicale de premier cycle et postdoctorale et d’autres programmes et, ce faisant, de promouvoir l’apprentissage, l’enseignement, la recherche et le professionnalisme de la plus haute qualité; 

b) de façonner la profession médicale et les services de santé connexes de manière à ce qu’ils répondent mieux aux besoins particuliers des communautés rurales, éloignées, autochtones et francophones; 

et 

c) de contribuer à l’avancement des soins de santé dans le Nord de l’Ontario en aidant la population étudiante à apprécier les possibilités de carrières éducatives et professionnelles de qualité dans le Nord de l’Ontario. 

Mission particulière 

2. La mission particulière de l’Université est d’offrir des programmes novateurs et adaptés aux besoins de chaque étudiante et étudiant et aux besoins uniques en matière de soins de santé de la population du Nord de l’Ontario et des autres régions du Nord du Canada, ce qui comprend les personnes vivant dans des communautés rurales, éloignées, autochtones et francophones. 

Comment sommes-nous financés? 

Magical forest path in summer

L’Université de l’EMNO est principalement financée par le gouvernement provincial. En fait, 80 % des revenus de l’université proviennent d’une formule spéciale de financement du gouvernement qui a été intentionnellement élaborée en 2002 pour permettre à l’Université de l’EMNO non seulement de créer de nouveaux médecins, mais aussi d’aider à les recruter dans les régions insuffisamment desservies du Nord. Contrairement à toutes les autres universités de l’Ontario, elle n’est pas financée uniquement dans le cadre d’une entente de mandat stratégique avec le ministère des Collèges et Universités (MCU), mais reçoit des fonds du MCU et du ministère de la Santé (MS). 

Cela est dû à ses deux rôles distincts : tout d’abord, celui d’établissement postsecondaire décernant des grades et également celui de stratégie clé pour faciliter le recrutement, la répartition et le maintien en poste de médecins dans le Nord. 

L’Université de l’EMNO travaille étroitement avec les deux ministères pour aligner son financement sur les priorités gouvernementales du moment en matière de soins de santé. 

Sources de revenus

pie chart - NOSM U Sources of Revenue

L’Université de l’EMNO reçoit 50 pourcent de son financement du ministère des Collèges et Universités (MCU), 33 pourcent du ministère de la Santé (MS), 12 pourcent des droits de scolarité et cinq pourcent d’autres sources.

Il convient de souligner que l’Université de l’EMNO a été créée à l’origine à titre de « stratégie gouvernementale » avec le mandat précis de répondre aux besoins de main-d’oeuvre médicale dans le Nord de l’Ontario. 

À l’origine dotée d’un financement amélioré reconnaissant le coût extraordinaire de la formation médicale régionalisée faisant appel aux communautés, l’EMNO avait pour but d’aider à répartir de nouveaux médecins dans des régions rurales et insuffisamment desservies. Son modèle a remporté un énorme succès. En seulement 15 ans, de nouveaux diplômés et diplômées en médecine et d’autres qui terminaient leur programme de résidence sont restés exercer dans le Nord. 

Les répercussions ont été mesurables en peu de temps. Aujourd’hui, plus de 400 médecins de famille formés à l’Université de l’EMNO et installés dans le Nord ayant enregistrer plus de 400 000 patients du Nord, soit la moitié de la population du Nord de l’Ontario. Deux livres en vente au magasin de l’Université de l’EMNO (nosmstore.ca) en disent davantage sur l’accomplissement extraordinaire et ce modèle unique de formation médicale.

La réalité 

Compter sur le financement de deux ministères est complexe. La vérificatrice générale (VG) a produit deux vérifications de l’optimisation des ressources concernant les pressions au MCU et au MS. Premièrement, dans Audit de l’optimisation des ressources : Gestion financière des universités de l’Ontario, les conclusions de la VG appuient l’opinion que le gel des droits de scolarité, la croissance non financée des immobilisations et la lourde dépendance des inscriptions de population étudiante étrangère compromettent la santé financière du secteur postsecondaire. Notamment, ces préoccupations sont reprises dans les conclusions du Groupe d’experts, « Assurer la viabilité financière du secteur de l’éducation postsecondaire de l’Ontario » (mars 2023). 

Deuxièmement, en ce qui concerne le MS, dans une autre vérification de l’optimisation des ressources « Hôpitaux du Nord de l’Ontario Prestation rapide de soins axés sur le patient », la VG confirme que la crise dans le financement des hôpitaux est elle aussi substantielle. Cette situation touche l’Université 

de l’EMNO car elle compte beaucoup sur les deux ministères pour vivre. Sans le solide soutien du MCU et du MS, notre mission et notre avenir sont à risque. 

1. Financement par étudiant à la FMPC par rapport au coût de l’inflation 

Depuis 2004, le financement par étudiant de la formation médicale de premier cycle, ou unité de subvention pondérée (USP), n’a pas changé. 

Depuis 2009, le financement par résident, ou unité de subvention pondérée (USP) n’a pas changé. 

Selon la feuille de calcul de l’inflation de la Banque du Canada, l’Université de l’EMNO doit absorber les augmentations du coût de l’inflation naturelle (p. ex., salaires, services publics, fournitures/services, licences, taux de change du dollar américain, etc.) sans augmentation de sa subvention par étudiant. 

Effet de l’inflation sur le financement de base 

Feuille de calcul de l’inflation 

Subvention/BIU par étudiant 

Année 

Un « panier » de biens et services que coûtait : 

1. 43,300 $ 2009
2. 78,979 $ 2004

… coûterait : 

1. 59,707 $ 2023
2. 118,618 $ 2023

Financement par étudiant à la FMPC par rapport au coût de l’inflation entre 2004 et 2023

Unité de subvention pondérée (USP)
Taux d’inflation
Linéaire (taux d’inflation)

2. En 2019, les droits de scolarité ont été réduits de 10 % et sont gelés à ce niveau depuis. En l’absence de financement compensatoire, nous espérons que ce gel sera revu dans les recommandations du Groupe d’experts. 

3. Le gouvernement plafonne les inscriptions de l’Université de l’EMNO, et les étudiants étrangers sont principalement inadmissibles, sauf s’ils sont dans des volets particuliers pour entrer dans nos programmes de médecine. Notre petite maîtrise en études médicales (MEM) vient juste d’accepter une population étudiante étrangère. La mise en place de toute augmentation du nombre de grades prendra de 36 à 48 mois (environ quatre ans). 

4. Essentiellement, l’EMNO, maintenant l’Université de l’EMNO, a été créée dans le but d’être une école de médecine à effectif contingenté déterminé par le gouvernement. À ce titre, contrairement aux autres universités, l’Université de l’EMNO est actuellement incapable d’accroitre ses revenus en augmentant les admissions et les droits de scolarité ou de commercialiser ses programmes de médecine auprès de la population étudiante étrangère. Et maintenant, en raison des plafonds fédéraux récents imposés sur les admissions d’étudiants étrangers, cela semble encore plus douteux. 

5. Les coûts de fonctionnement ont augmenté, en partie à cause de l’inflation, mais aussi à cause des nouvelles dépenses annuelles requises depuis l’avènement de l’Université de l’EMNO, tel que : 

  • Licences de la bibliothèque 
  • Administration des subventions de recherche 
  • Registraire et soutien à la population étudiante 
  • Soutien au Sénat et au conseil d’administration 
  • Augmentation de l’entretien des édifices 

6. Alors que d’autres universités possèdent des biens immobiliers et peuvent tirer parti du financement de la dette pour élargir l’infrastructure, etc., l’Université de l’EMNO n’est pas propriétaire de ses édifices. Ses bâtiments sur les campus de la Lakehead University et de l’Université Laurentienne ont été construits expressément pour elle et financés par le gouvernement de l’Ontario. Selon les termes des baux, l’Université de l’EMNO paie annuellement plus de 3,0 millions de dollars au total pour les frais généraux/services fournis par les universités, comme : services publics, entretien des édifices et des terrains, ménage, inspections mécaniques, sécurité, signalisation, services de soutien à la recherche et détachements. Nous sommes dans l’expectative sur le campus de Sudbury en attendant le résultat de la vente des édifices de l’Université de l’EMNO dans le cadre du plan d’arrangements découlant de la LACC, et espérons qu’Infrastructure Ontario nous les louera ou nous les vendra. Sur le campus de Thunder Bay, nous continuons de discuter de notre avenir dans les édifices à la Lakehead University pour lesquels, depuis la proclamation de notre loi constituante, nous payons un taux d’occupation substantiellement plus élevé que les 2 $ originaux par an dans le cadre de notre bail actuel. 

7. L’expansion prévue de l’Université de l’EMNO qui doublera presque sa capacité au premier cycle et aux cycles supérieurs au cours des cinq prochaines années sera coûteuse. Nous devrons faire face à des pressions accrues dans les domaines des ressources humaines en santé et des finances. 

Forces

1. Le modèle d’apprentissage régionalisé faisant appel aux communautés de l’Université de l’EMNO fonctionne. Presque 90 % des étudiantes et étudiants qui effectuent leur formation au premier cycle et postdoctorale demeurent dans le Nord, y compris 28 % dans des communautés rurales ou éloignées, et plus de la moitié de la classe de médecine a jusqu’à présent choisi de faire carrière en médecine familiale. 

2. On estime à 400 000 le nombre de résidents du Nord de l’Ontario qui ont reçu des soins primaires d’une diplômée ou d’un diplômé de l’Université de l’EMNO. 

3. L’expansion prévue de l’Université de l’EMNO qui doublera presque sa capacité au premier cycle et au niveau postdoctoral au cours des cinq prochaines années apportera des revenus supplémentaires et davantage de médecins dans le Nord. 

4. L’Université de l’EMNO jouit du solide soutien de la Northwestern Ontario Municipal Association (NOMA), de la Federation of Northern Ontario Municipalities (FONOM) et des communautés de toute la région. 

5. Les investisseurs remarquent. Depuis mai 2022, l’Université de l’EMNO a mobilisé, pour son Fonds de dotation étudiante, plus de 24 500 000 $ qui compensent les coûts des droits de scolarité de la population étudiante. 

6. En 2019, le Centre de recherche sur la santé dans les milieux ruraux et du Nord a estimé que l’Université de l’EMNO rapportait 142 millions de dollars en nouvelle activité économique dans le Nord de l’Ontario (chaque dollar investi/dépensé à l’Université de l’EMNO rapporte 2,35 $). Ce chiffre a seulement augmenté dans les cinq dernières années. 

7. Des données du Council of Ontario Financial Officers (affilié au Conseil des universités de l’Ontario) publiées en 2020 ont montré que l’EMNO, aujourd’hui l’Université de l’EMNO, est constamment plus rentable que ses collègues du Nord. En d’autres mots, nous ne gaspillons pas, nous ne faisons pas d’excès et nous économisons de l’argent. 

8. Dans son rapport (Assurer la viabilité financière du secteur de l’éducation postsecondaire de l’Ontario), le Groupe d’experts de 2023 a recommandé que « les politiques gouvernementales « uniformisées » ont besoin d’une certaine souplesse afin d’assurer la viabilité financière vis-à-vis des acteurs du secteur qui font face à des défis particuliers [surtout dans le Nord de l’Ontario] ». 

9. La croissance durable et stratégique et la planification efficace à long terme auront pleinement lieu lorsqu’une approche de financement unique et rationnalisée de l’Université de l’EMNO aura été établie. 

Dépenses de l’administration en % des dépenses totales de fonctionnement Rapport financier du COFO : Dépenses – Fonctionnement 

Dépenses des installations physiques en % des dépenses totales de fonctionnementRapport financier du COFO : Dépenses – Fonctionnement 

Responsabilité financière 

Le Comité des finances, de la vérification et de la gestion des risques appuie le conseil d’administration de l’Université de l’EMNO en s’acquittant de ses responsabilités visant à assurer la viabilité financière et organisationnelle de l’établissement. 

Le conseil a les responsabilités suivantes : 

  • Établir et surveiller les systèmes, processus et précautions financiers (p. ex., gestion des risques, vérification annuelle, rapports externes, conformité, etc.). 
  • Encourager la croissance et l’expansion tout en conservant un budget équilibré. 
  • Employer une stratégie efficace de mobilisation de fonds (avancement) et un programme de défense des intérêts auprès du gouvernement afin d’assurer la viabilité de l’établissement. 
  • Veiller à ce que l’Université effectue la planification financière annuelle nécessaire afin d’allouer les ressources efficacement. 
  • Approuver le budget annuel de fonctionnement, les politiques financières et le plan de gestion des risques. 
  • Veiller à ce que les principaux objectifs financiers et indicateurs de rendement soient établis et surveillés (y compris les allocations et dépenses immobilières). 
  • Assurer l’utilisation appropriée des ressources tout en fonctionnant dans les limites de son enveloppe de financement. 
  • Approuver les états financiers annuels vérifiés produits par un vérificateur externe selon les normes canadiennes de vérification généralement acceptées (actuellement Grant Thornton LLP). 

Il convient de noter que le conseil d’administration de l’Université de l’EMNO applique une politique de « budget équilibré », ce qui signifie que les opérations doivent présenter un budget équilibré chaque année au printemps. Ainsi, l’Université de l’EMNO a la réputation de « vivre selon ses moyens ». L’Université ne fait pas de dépenses déficitaires, n’emprunte pas d’argent et n’a pas recours à des fonds de réserve pour équilibrer son budget. 

Nous sommes fiers de notre capacité à rester modestes et à limiter les dépenses en ces temps difficiles. 

Des rapports d’experts, y compris ceux de Deloitte (2014-2015) et du MS (2017-2018) conviennent que notre déficit est structurel et requiert une augmentation de notre financement annuel de base. 

L’Université de l’EMNO a besoin d’une augmentation immédiate de 4 millions de dollars du financement de base du gouvernement pour maintenir son modèle de distribution très réussi. 

Un nouveau modèle pour la prospérité 

Malgré le gel des USP par étudiant aux niveaux de 2004 et 2009, l’Université de l’EMNO a dû absorber les coûts de l’inflation et d’autres, comme : 

  • les licences de technologie et de logiciels; 
  • les coûts grandissants des services publics; 
  • les coûts de location d’appartements (pour le modèle régionalisé); 
  • les coûts en dollars américains de certains logiciels, services et licences de la bibliothèque; 
  • le maintien des collections de la bibliothèque; 
  • les augmentations salariales découlant des négociations collectives. 

Malgré ces pressions, l’Université de l’EMNO a été en mesure de réduire chaque année ses dépenses de fonctionnement, en pourcentage du budget (sans compter les salaires et avantages sociaux) en améliorant l’efficacité de ses opérations. Conformément à la « politique de budget équilibré » du conseil, l’Université de l’EMNO a équilibré son budget au cours de la dernière décennie en : 

  • déterminant et mettant en oeuvre des améliorations opérationnelles et des économies permanentes; 
  • différant des dépenses essentielles; 
  • laissant des postes clés vacants (ce qui crée des pressions pour les RH et affecte le moral et la stabilité du personnel); 
  • réduisant les voyages entre les universités et autres sites d’enseignement; 
  • recevant un financement unique/provisoire du MS et du MCU.

Conclusion 

L’Université de l’EMNO joue un rôle crucial dans la résolution de la crise des ressources humaines en santé dans le Nord de l’Ontario. Avec l’engagement récent du gouvernement d’augmenter le nombre de places dans les programmes de médecine et de résidence dans le Nord, nous sommes très optimistes de pouvoir répondre aux besoins de main-d’oeuvre médicale de l’avenir. Cependant, le besoin urgent d’un financement de base supplémentaire de 4 millions de dollars limite cette croissance et la capacité de la mettre en oeuvre. 

L’Université de l’EMNO a une gestion financière stable et emploie des pratiques exemplaires. Au fil de notre évolution, nous solliciterons un financement gouvernemental prévisible et à long terme qui reconnaît notre statut unique d’établissement relevant de deux ministères et notre modèle de formation régionalisé; un financement qui supprime notre déficit structurel vieux de dix ans et qui catalyse l’innovation. 

Avec une modeste injection de 4 millions de dollars dans son financement annuel de base, l’Université de l’EMNO a une occasion sans précédent de se concentrer sur le projet de devenir un lieu d’innovation et d’investissement où de nouveaux partenariats génèrent non seulement des revenus mais, idéalement, des solutions locales directes aux besoins de la société. 

L’Université de l’EMNO est à l’avant-garde d’un mouvement défini par l’université écologique qui dépend lourdement des résultats et de la mesure de l’impact sur la communauté qu’elle sert. Nous pouvons, et devons en fait, devenir cette « université écologique », une université définie par un modèle de formation transformateur et toujours plus profondément et éthiquement en réseau avec l’écosystème social qui l’entoure. Renseignez-vous sur cette vision dans « D’informatrice à transformatrice : l’Université de l’EMNO de demain ». 

L’Université de l’EMNO est unique en son genre. Notre modèle orienté vers l’avenir éclairera les pratiques exemplaires dans des établissements du pays et d’ailleurs ayant le même esprit. 

L’Université de l’EMNO est vraiment sans pareil. 

Joignez-vous à nous sur le chemin vers la viabilité et une nouvelle façon de fonctionner.

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