Réponse de l’Université de l’EMNO aux appels à l’action de la CVR
Nous demeurons déterminés à donner suite aux 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada. Nous faisons des progrès et notre travail vers la réconciliation continue.
De nombreuses mesures ont été prises pour augmenter le nombre d’étudiantes et étudiants autochtones en médecine à l’Université et pour éduquer les non-Autochtones sur la culture et l’histoire des peuples autochtones sur ces terres.
Afin de réduire les obstacles culturels et régionaux à l’accès aux études de médecine, les admissions à l’Université de l’EMNO reflètent la démographie du Nord de l’Ontario desservie par le système de santé. Il y a dix ans, seulement deux pour cent des candidats à l’Université de l’EMNO étaient Autochtones. Ce chiffre a maintenant doublé et ils sont aujourd’hui quatre pour cent à se définir comme Autochtones.
En 2021, 17 pour cent de la nouvelle classe de médecine de l’Université de l’EMNO se définissaient comme Autochtones par rapport à la moyenne précédente de sept pour cent. En septembre 2020, 11 autres Autochtones entreront en première année. Depuis 2009, 65 médecins qui se définissent comme Autochtones ont obtenu leur grade.
Afin d’élargir le bassin de candidats, l’Unité des affaires autochtones de l’Université s’est alliée avec des communautés des Premières Nations du Nord de l’Ontario pour offrir des camps de sciences à la jeunesse autochtone. L’Université a aussi d’autres partenariats avec des communautés et organismes.
De nouveaux parcours vers les études de médecine sont aussi en voie de mise en oeuvre à l’Université de l’EMNO afin d’encourager davantage la croissance, y compris la nouvelle Spécialisation collaborative en santé et bien-être des Autochtones. Les nouvelles recrues peuvent poser leur candidature à ce programme facultatif de quatre ans suivi parallèlement au programme de médecine et conçu conjointement par des membres autochtones du corps professoral, des médecins et des gardiens du savoir.
La formation à l’Université de l’EMNO, y compris les programmes d’études en médecine et des stages en diététique, exigent une formation en sécurité culturelle autochtone. La population étudiante a de nombreuses occasions d’apprendre l’histoire et la culture autochtones et d’acquérir les outils pour devenir des médecins et diététistes compétents en matière de culture.
Chaque année, la population étudiante de l’Université de l’EMNO effectue un stage de première année dans le cadre de l’Expérience communautaire intégrée. Il s’agit d’un stage obligatoire de quatre semaines dans une communauté des Premières Nations, un organisme métis ou un organisme autochtone de santé dans le Nord de l’Ontario.
Avant de vivre et de s’instruire dans la communauté des Premières Nations, il est obligatoire d’assister à des séances visant à faire comprendre la diversité de la population autochtone de la région. Les étudiants font l’expérience des réalités de la vie dans une communauté autochtone rurale et éloignée car le stage met l’accent sur l’immersion culturelle et non pas sur l’expérience clinique. Ces séances préparatoires sont menés par les membres autochtones du corps professoral et les membres de l’Unité des affaires autochtones.
Après l’obtention du grade et la transition vers la résidence, il est possible de poser sa candidature au Volet de médecine familiale dans les Premières Nations éloignées. L’immersion dans la Première Nation d’Eabametoong permet aux résidentes et résidents de s’imprégner de la culture et des pratiques traditionnelles autochtones et de connaître les récompenses et les défis de la prestation de soins dans des communautés des Premières Nations éloignées. Il est également possible d’observer, de s’immerger et de prodiguer des soins à des Premières Nations dans des communautés autochtones du Nord dans la région du Conseil tribal de Matawa.
En plus de la formation de base en médecine familiale, les médecins-résidents se renseignent sur les pratiques de guérison et traitements traditionnels auprès des sages, et des gardiennes et gardiens du savoir, et de suivre un programme d’études sur les compétences en santé des Autochtones.
La population étudiante est sensibilisée au racisme systémique dans les soins de santé au Canada, et a notamment un aperçu du rapport In Plain Sight qui décrit les appels à l’action pour améliorer la sécurité culturelle dans les soins de santé et les mesures pour améliorer le leadership autochtone dans les services de santé, la réglementation et la formation.
L’Université de l’EMNO s’engage à prendre ses responsabilités et à chercher des moyens de faire une différence dans les communautés partout dans le Nord de l’Ontario. Son plan stratégique de 2021-2025 s’attaque à la discrimination, au racisme et à l’iniquité. Pour diriger ce travail, elle a nommé M. Joseph LeBlanc, Ph.D., son premier doyen associé, Équité et inclusion en 2020.
La même année, elle a nommé son premier titulaire de la Chaire Hannah EMNO-AMS en histoire de la santé des Autochtones et en médecine traditionnelle autochtone, M. Darrel Manitowabi, Ph.D. M. Manitowabi encourage le débat sur les droits inhérents, constitutionnels, issus de traités et internationaux de tous les peuples et communautés autochtones, et sur la protection du savoir et des médicaments traditionnels contre l’appropriation. Il concentre ses recherches sur l’histoire de la santé des Autochtones et contribue au rôle de l’EMNO dans la conduite d’activités savantes de premier ordre sur l’histoire de la santé des Autochtones.
Grâce à un don d’un million de dollars de la Fondation de la famille Slaight, des bourses de début d’études visant spécialement les femmes ANDC, les premières du genre, ont été établies. Elles apporteront 25 000 $ chaque année pendant quatre ans à dix femmes acceptées dans le programme de médecine de l’Université de l’EMNO.
Une mise à jour par M. LeBlanc sur la réponse de l’Université de l’EMNO aux appels à l’action de la CVR et la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones est disponible à nosm.ca