Ouvrir les portes pour les femmes ANDC en médecine
L’Université de l’EMNO est une championne convaincue des femmes ANDC (autochtones, noires et de couleur) en médecine, y compris les trans et les non-binaires, et leur donner de l’espace et des ressources pendant leurs études est une priorité constante.
Il est absolument vital que les femmes ANDC occupent une place prépondérante dans les professions de la santé, y compris dans le Nord. Nous savons depuis longtemps que pour les personnes ANDC, les résultats pour la santé sont pires en présence de racisme structurel et en l’absence de soins respectueux de la culture. Par exemple, les obstacles linguistiques et culturels dans le traitement d’une réfugiée enceinte peuvent faire dérailler un diagnostic de dépression; le traumatisme des survivantes autochtones des pensionnats peut s’aggraver si ce traumatisme n’est pas reconnu et validé; et incroyablement, les femmes noires souffrent encore à cause du mythe qu’elles ont un seuil de tolérance de la douleur plus élevé que celui des blanches.
De la représentation à la recherche, il est nécessaire d’assurer la présence proportionnelle des femmes ANDC dans la médecine au Canada afin que leurs fournisseurs de soins les écoutent, les comprennent et les croient.
La bonne nouvelle est que le nombre de candidates ANDC à l’Université de l’EMNO semble augmenter. Mais il est aussi vrai que les personnes ANDC et racialisées ont souvent moins de ressources financières et moins d’avantages sociaux et scolaires que leurs homologues blanches.
Un article de 2020 évalué par un comité de lecture révèle que pour le moment, le statu quo demeure vrai, à savoir que par rapport à la population recensée, les étudiantes et étudiants en médecine sont plus susceptibles d’avoir grandi dans des foyers à revenu élevé et ont des parents qui sont des professionnels hautement scolarisés. Il est moins probable que ces étudiantes et étudiants soient noirs, autochtones et aient grandi dans un milieu rural.
Il y a plusieurs années, l’EMNO a montré la voie dans les écoles de médecine en prenant des initiatives comme abandonner l’obligation de réussir le MCAT car les candidates et candidats n’ont pas tous le même accès à du soutien et à la préparation pour l’examen. Aujourd’hui, l’Université de l’EMNO fait encore plus pour égaliser les chances.
Nous abordons en particulier les appels à l’action du rapport de la Commission de vérité et réconciliation. Les activités de recherche et de la main-d’œuvre de l’Université de l’EMNO concordent exactement avec la recommandation 19 qui est « d’établir des objectifs quantifiables pour cerner et combler les écarts dans les résultats en matière de santé entre les collectivités autochtones et les collectivités non autochtones ».
Nous nous préoccupons aussi de l’équité en reconnaissant officiellement que des problèmes structurels racistes et sexistes existent virtuellement partout. En tant que chefs de file dans le domaine de la santé, nous devons comprendre et déraciner ces injustices, en commençant là où nous sommes. C’est pourquoi nous avons établi des structures et processus qui appuient l’équité, notamment la désignation d’un nouveau doyen associé, Équité et inclusion, le mouvement Respecte la différence, un engagement envers le renouvellement du programme d’études et d’autres réformes de notre processus d’admission pour régler les problèmes d’accessibilité à l’école de médecine.
Nous comprenons que l’équité n’est pas une fin en soi mais un point en évolution constante. De haut en bas, nous apprenons, désapprenons, apprenons de nouveau. Nous protègerons notre population étudiante, notre personnel et notre corps professoral contre le sexisme et le racisme. Nous solliciterons des communautés et des organisations socialement responsables qui dirigent le mouvement de justice sociale et en mesurent le succès, et nous nous allierons avec elles.
Grâce à un don d’un million de dollars de la Fondation de la famille Slaight cette année, des bourses de début d’études visant spécialement les femmes ANDC, les premières du genre, ont été établies. Elles apporteront 25 000 $ chaque année pendant quatre ans à dix femmes acceptées dans le programme de médecine de l’Université de l’EMNO.
« Je suis très reconnaissante à la Fondation de la famille Slaight pour ce don à l’Université de l’EMNO, dit la Dre Sarita Verma, rectrice, vice-chancelière et doyenne, et première doyenne ANDC d’une école de médecine. Chaque femme marginalisée dans le Nord de l’Ontario qui rêve de devenir médecin devrait être inspirée à présenter une demande d’admission à l’Université de l’EMNO sachant qu’elle pourrait obtenir du soutien financier. »
Chaque don à l’Université de l’EMNO a un effet positif sur notre population étudiante, notre corps professoral et nos chercheuses et chercheurs. Merci d’envisager de faire un don.