Le personnel de l’EMNO établit des relations vitales
Sam Senecal, coordonnateur communautaire à l’EMNO, apporte du soutien aux communautés partenaires qui fournissent des possibilités d’apprentissage par l’expérience à la population étudiante de l’EMNO, une partie intégrante fondamentale de la formation médicale à l’École de médecine du Nord de l’Ontario. M. Senecal est un agent de liaison communautaire essentiel très précieux depuis la création de l’École. C’est un travail complexe qu’il accomplit depuis 16 ans.
« Il y a un risque inhérent à envoyer des étudiantes et étudiants en médecine dans des communautés des Premières Nations éloignées et accessibles par air. Pour la plupart, ils vont dans une réserve pour la première fois. Mais j’ai été tout à fait convaincu depuis le premier jour. J’ai vu les possibilités; il y a tellement de potentiel ici » dit-il.
La réciprocité et la responsabilité sont les points de focalisation. Les communautés des Premières Nations isolées dans le Nord de l’Ontario sont des partisanes convaincues de l’École depuis sa création. Même avant l’arrivée de la première classe en 2005, l’EMNO s’était engagée à améliorer la santé de toutes les populations et communautés du Nord de l’Ontario. Dès les premiers stades de son établissement, elle a consulté des communautés autochtones conformément à sa responsabilité sociale envers la région qu’elle sert. L’EMNO compte sur l’expérience des chefs de file communautaires pour améliorer la formation de toute la population étudiante et aller de l’avant.
Diplômées et diplômés autochtones
Beaucoup de communautés qui s’allient avec l’École n’ont pas encore accès à un médecin de famille à temps plein. Il n’y a pas de solution simple. C’est un défi à long terme établi : « Quand je parle aux communautés, je suis très direct à ce sujet. Je sais que l’EMNO récoltera les fruits de son partenariat immédiatement car les étudiantes et étudiants reviennent plus culturellement et socialement conscients de ce qui se passe vraiment dans les communautés, explique M. Senecal. Cependant, les bienfaits pour les communautés sont moins immédiats. Il faudra du temps mais nous progressons lentement et sûrement. Jusqu’à présent, l’EMNO a produit plus de 50 médecins autochtones ».
Le rêve de M. Senecal est de voir une diplômée ou un diplômé de l’EMNO de chacune des 42 communautés alliées avec l’École mais il sait que cela prendra du temps. Il souligne d’autres bienfaits, notamment les relations durables entre les étudiantes et étudiants et les membres des communautés, et les jeunes des communautés qui sont encouragés et inspirés par les étudiantes et étudiants en médecine en stage dans leur communauté à faire carrière dans les professions de la santé.
Selon M. Senecal, la culture à l’École est la clé, surtout parmi la population étudiante. Tout revient au respect mutuel et à une vraie compréhension des iniquités auxquelles d’autres sont confrontés. « Je suis très fier de nos étudiantes et étudiants qui ont surmonté beaucoup d’obstacles pour parvenir là où ils sont. Il y a tant de termes impropres que les autres ne comprennent pas. Cela signifie que d’autres personnes peuvent confronter les mêmes obstacles avec succès. »
« Redresser le déséquilibre des pouvoirs aux plus hauts niveaux, faire passer les risques, entendre nos voix, et mettre un terme aux comportements racistes discrets plus difficiles à décerner, voilà le défi. Il est important de comprendre que notre peuple est comme un arc-en-ciel. Vous pourriez parler sans le savoir à une personne autochtone à la peau claire. Comment donner à notre population étudiante le pouvoir de s’exprimer? Pas seulement les Autochtones, toute la population étudiante. »
Sam Senecal