Deux diplômées de l’Université de l’EMNO mettent la responsabilité sociale au premier plan

Deux diplômées de l’Université de l’EMNO mettent la responsabilité sociale au premier plan

En 2022, l’Université de l’EMNO a accueilli deux visages familiers dans les portefeuilles des francophones et des Premières Nations. La Dre Jacinta Oyella est devenue la nouvelle directrice locale du volet de médecine familiale de l’Université de l’EMNO dans les Premières Nations éloignées en mai 2022, et en juin Dre Mélanie Patrie became the Francophone Education Lead for residency programs.

Dre Jacinta Oyella

Dre Jacinta Oyella

Diplômée du volet de médecine familiale dans des Premières Nations éloignées qu’elle dirige maintenant, la Dre Oyella est médecin  communautaire à la Matawa Health Cooperative où elle prodigue un éventail complet de soins primaires à des Premières Nations rurales et éloignées. Elle est chargée de cours clinicienne et préceptrice à l’Université de l’EMNO, et a été conseillère en compétences auprès des résidentes et résidents de l’Université. Elle a effectué sa formation en médecine à la Makerere University à Kampala, en Ouganda.

Le volet de résidence en médecine familiale dans des Premières nations éloignées reflète la responsabilité sociale de l’Université qui est de doter les résidentes et résidents de compétences en médecine familiale en région rurale et éloignée dans divers sites d’apprentissage et dans des centres urbains, notamment le Centre régional de santé de Dryden, le Centre de santé Meno Ya Win Sioux Lookout et le Centre régional des sciences de la santé de Thunder Bay. Par-dessus tout, elle est convaincue de l’importance d’établir des relations fondées sur la confiance.

Dre Mélanie Patrie

Dre Mélanie Patrie

Dre Patrie est une francophone passionnée qui a effectué ses études de médecine et sa résidence à l’Université de l’EMNO. À titre d’étudiante, elle a représenté la population étudiante au Groupe consultatif francophone. Elle est maintenant professeure adjointe et animatrice des séances sur les compétences cliniques en français offertes par le Bureau des affaires francophones à la population étudiante en médecine. Elle est médecin de famille fort occupée au sein de l’Équipe de santé familiale City of Lakes à Chelmsford. Ayant des patients principalement francophones, elle sait combien il est important d’offrir des services médicaux en français et connaît les défis qui surgissent lorsque ce besoin n’est pas comblé.
Elle est déterminée à faire avancer la présence francophone à l’Université et dans les programmes de résidence.

Faire des bonnes
actions :  la population étudiante de l’Université de l’EMNO s’immerge et apprend dans les communautés du Nord de l’Ontario

En tant qu’université de médecine dotée d’un mandat de responsabilité sociale, nous devons nous surpasser pour faire une différence et guider la transformation de notre système de santé dans le Nord de l’Ontario. La responsabilité sociale commande les interactions de la population étudiante avec les communautés dans le vaste campus de l’Université de l’EMNO. La population étudiante guide la promotion des intérêts et l’engagement communautaire qui s’appuie sur un véritable modèle de cocréation. Dans tout le Nord, les étudiantes et étudiants s’engagent et deviennent des chefs de file qui transforment les systèmes de santé et contribuent à améliorer la santé des populations.

Pour Logan Brennan, étudiant en quatrième année de médecine, la responsabilité sociale consiste à apporter ses compétences et son énergie à la vie communautaire au-delà des soins de santé. Durant l’été 2022, il a effectué un stage au choix de deux semaines en médecine générale rurale à Marathon. Par pure coïncidence, un des entraîneurs de volleyball à l’école secondaire animait un camp de volleyball en prévision de la saison à venir. Logan, qui a aussi joué au niveau interuniversitaire et était membre de l’équipe masculine canadienne de volleyball, a offert de prêter main-forte à l’entraînement de l’équipe locale en soirée durant son stage.

« Les soins de santé et l’éducation sont la charpente de la communauté. Sans stabilité, structure et possibilité dans ces piliers clés, il est difficile d’encourager et d’enrichir la communauté. Marathon a la chance d’avoir une communauté exceptionnelle qui m’a montré et enseigné en quoi consiste la médecine rurale et la communauté ».
Les taux élevés de dépendance au cannabis dans le Nord de l’Ontario ont motivé un groupe d’étudiantes de quatrième année de l’Université de l’EMNO à agir dans tout le Nord. Selon l’étude The Ontario Student Drug Use and Health Survey, publiée par le Centre de toxicomanie et de santé mentale en 2020, la dépendance au cannabis des élèves du secondaire de la province est la plus forte dans le Nord de l’Ontario.

Les étudiantes universitaires, aujourd’hui diplômées de l’Université de l’EMNO, ont réalisé une vidéo pour éduquer les jeunes sur le cannabis. Elle vise les jeunes de 12 à 18 ans et est le fruit du programme d’études unique de l’Université en matière de défense des intérêts.

« Nous espérons que notre vidéo répond aux questions des jeunes sur le cannabis et facilite les discussions ouvertes, a déclaré la Dre Kelsey Pitre. En bout de ligne, si les jeunes choisissent malgré tout de consommer du cannabis, j’espère que cette vidéo leur fournira des stratégies pour le faire de manière sécuritaire. »

Le groupe d’étudiantes a communiqué avec les bureaux locaux de santé, les programmes régionaux de réduction des préjudices et la Société canadienne de pédiatrie afin de diffuser le message. L’initiative a reçu une bourse des résidents pour la défense des intérêts des enfants financée par la Fondation Générations en santé.

Selon l’étudiante Alannah MacLean, « En vivant et en étudiant dans le Nord, vous apprenez que le changement concret commence avec l’intention et qu’il est dirigé par des personnes qui ont un but commun. Nous savions qu’en diffusant la vidéo dans l’ensemble de la communauté du Nord de l’Ontario, elle atteindrait des jeunes qui auraient le plus avantage à en savoir davantage sur le cannabis et les stratégies de réduction des préjudices. »

La Dre Pitre a ajouté : « Pendant nos années à l’Université de l’EMNO, nous avons appris à défendre la cause des patients tant à leur chevet qu’ailleurs. Nous avons appris à relever les disparités en santé et à trouver des moyens uniques d’essayer de les régler en partenariat avec les communautés. Ce fut une expérience d’apprentissage incroyable ».

Une initiative annuelle d’étudiantes de l’Université de l’EMNO, une campagne de collecte de produits menstruels, est née du souhait de combattre les iniquités en santé en améliorant l’accès à ces produits. Pour la deuxième fois en 2022, des produits menstruels ont été achetés pour la Première Nation de Kingfisher Lake, une communauté accessible par voie aérienne seulement. Ashley Perreault et Lucie Ménard, étudiantes en médecine à l’Université de l’EMNO élues agentes locales de la santé de la reproduction, ont mené cette campagne.

Actuellement, le prix des produits menstruels dans cette communauté est d’environ le triple du prix de ceux achetés dans les centres urbains ou en ligne.

« L’Université de l’EMNO a une relation importante avec les communautés autochtones du Nord de l’Ontario qui fournissent à la population étudiante de précieuses possibilités d’apprentissage tout au long des études de médecine, a ajouté Ashley. En tant qu’étudiantes déterminées à régler les préoccupations sanitaires prioritaires des gens et communautés du Nord de l’Ontario, nous voulions surtout alléger le fardeau financier des personnes menstruées.”

Une mobilisation de fonds est en cours pour la campagne de 2023 qui profitera à 120 personnes menstruées de la Première Nation de Muskrat Dam. La campagne est menée par les étudiantes Rebecca Bourdon et Brooklyn Ranta.

La Dre Sarah Newberry, doyenne associée, Stratégie de renforcement du corps médical à l’Université de l’EMNO, est impressionnée depuis de nombreuses années par les magnifiques contributions de la population étudiante en médecine à la vie communautaire : « Quand les étudiantes et étudiants en médecine s’instruisent dans les communautés, nous, les précepteurs communautaires, avons l’occasion de les inviter, que ce soit dans le sport, la musique ou à des événements locaux. La mise en commun des compétences et le don de temps et d’énergie a des incidences très positives sur les gens et les communautés ».

L’Université de l’EMNO à l’honneur pour son engagement envers la communauté francophone du Nord de l’Ontario

L’Université de l’EMNO a reçu le Prix de reconnaissance du Réseau du mieux-être francophone du Nord de l’Ontario de 2022 qui récompense les contributions et les efforts des partenaires communautaires visant à améliorer l’accès aux services en santé en français et leur équité.

« C’est un honneur que nous apprécions sincèrement, et qui me dit que l’Université de l’EMNO est sur la bonne voie, a déclaré la Dre Sarita Verma, rectrice, vice-chancelière, doyenne et PDG de l’Université de l’EMNO qui a accepté le prix au nom de l’Université. L’Université de l’EMNO donne la priorité à la responsabilité sociale et à la justice en santé dans tout ce qu’elle fait. Tout simplement, cela signifie qu’elle doit penser aux communautés et répondre à leurs besoins en matière de santé, surtout des quelque 130 000 francophones et francophiles du Nord de l’Ontario. »

L’Université continue d’élargir ses activités pour appuyer la population étudiante francophone en médecine qui exercera en français, et aider la population étudiante francophile et anglophone en médecine à accepter et à prodiguer des soins respectueux de la langue et de la culture.

Au nom de l’Université, la Dre Verma a remercié les collaborateurs, partisans, partenaires et communautés francophones : « Pour répondre aux besoins de la communauté francophone, nous comptons sur de solides partenariats avec des organismes comme le Réseau du mieux-être francophone du Nord de l’Ontario. Merci et thank you pour cet honneur ».

Le mandat de responsabilité sociale commande le travail sur la santé planétaire

L‘Université de l’EMNO comprend que la santé planétaire est la santé humaine, et que la justice environnementale et l’équité en matière de santé sont les objectifs ultimes. Dans ce but, le Comité d’action sur le changement climatique (CACC) a été créé pour conseiller la rectrice et le conseil d’administration concernant le changement climatique et son incidence sur la santé dans le Nord de l’Ontario. Présidé par Elaine Blacklock, Ph.D., le CACC travaille avec le Groupe de la haute direction et le conseil ainsi que d’autres portefeuilles de l’Université pour relever, évaluer et recommander des possibilités et des stratégies de mise en œuvre (réalisables) d’une réponse englobante au changement climatique. À ce jour, les activités suivantes ont eu lieu :

À ce jour, les activités suivantes ont eu lieu :

Notre plan stratégique indique que l’Université de l’EMNO s’engage à « Devenir un chef de file des pratiques internes qui tiennent compte du « changement climatique » et de la santé environnementale » (facteur stratégique de réussite no 3, Investir dans notre infrastructure);

Nous avons déclaré l’année 2021 notre « Année du changement climatique et de la justice sociale ». Au cours de cette année, nous avons signé la Charte de l’Okanagan et investi dans des recherches menées au Centre pour la responsabilité sociale qui ont porté sur le changement climatique, les déterminants sociaux de la santé et le renforcement de la résilience de la communauté et de la jeunesse;

Des travaux majeurs sur le renouvellement des programmes d’études de médecine et postdoctoraux sont en cours;

Nous avons célébré le Jour de la Terre le 21 avril 2023 qui a aussi fait l’objet d’une conférence de la Série de conférences de la rectrice en 2022 et a été en vedette dans un débat étonnant d’experts.

L’Université de l’EMNO a signé la Déclaration des institutions universitaires en santé sur la santé planétaire de l’Association des facultés de médecine du Canada.

Cette année, nous avons établi l’Engagement de l’Université de l’EMNO envers les déplacements écologiques et nous sommes joints au Global Consortium on Climate Change and Health Education. Le Comité des promotions du corps professoral associé et vacataire suggère d’atténuer le changement climatique en permettant de prendre en compte les présentations hybrides et virtuelles dans les promotions. En juin 2023, l’Université de l’EMNO accueillera l’Institut d’été sur les systèmes de santé durables avec CASCADES.

La vision du CACC est que les diplômées et diplômés de l’Université de l’EMNO soient pleinement préparés pour prodiguer des soins aux patients, enseigner, militer pour une université et des systèmes de soins à faible production de carbone, et aider à créer et diriger le mandat social qui commandera les énormes changements qui sont urgents ici au Canada et dans le monde.

Le partenariat et la défense des intérêts sont à l’origine de la nouvelle initiative en matière de santé mondiale

La santé mondiale, une nouvelle initiative à l’Université de l’EMNO, vise à relier l’expertise en matière d’iniquités dans le Nord de l’Ontario à des contextes mondiaux similaires dans le cadre de la formation dans les professions de la santé et de la recherche .

La Dre Tara Baron, directrice du programme de pédiatrie, et la Dre Emily Groot, directrice du programme de santé publique et de médecine préventive, ont eu l’occasion de voyager avec deux étudiants postdoctoraux à l’University of Global Health Equity (UGHE) à Butaro, au Rwanda, de septembre à octobre 2022. Toutes deux estiment que ce voyage a été une occasion d’apprentissage « inestimable ».

La Dre Baron et un résident en pédiatrie ont travaillé deux semaines avec des étudiants en médecine au Rwanda pendant leur stage clinique en pédiatrie : « Nous avons pu nous concentrer sur l’enseignement de l’examen et de la prise en charge des patients dans le service de pédiatrie tout en travaillant aux côtés de médecins locaux. Cela a permis au corps professoral et aux résidents de s’instruire mutuellement sur le contexte rwandais tout en apportant un soutien pédagogique au corps professoral local. Les étudiants de l’UGHE étaient un groupe brillant et engagé, désireux de profiter de toutes les possibilités d’apprentissage. Ce fut vraiment un plaisir de travailler avec eux! Nous avons tous appris ensemble en rencontrant des enfants atteints de problèmes médicaux difficiles ».

« Le mandat de responsabilité sociale de l’Université de l’EMNO est semblable au mandat de l’UGHE et il était intéressant d’enseigner dans un environnement avec des valeurs similaires où on forme des médecins qui desserviront des zones rurales et éloignées. Le mandat de responsabilité sociale occupe une place très importante dans le programme de pédiatrie de l’Université de l’EMNO et cette expérience a vraiment élargi notre programme de pédiatrie sociale. »

Ce voyage a découlé des activités de l’Université de l’EMNO en matière de santé mondiale, notamment, la création de partenariats avec des établissements du monde entier. Les partenariats ont le potentiel d’apporter des occasions à la population étudiante et au corps professoral des deux établissements, d’augmenter les possibilités de recherche et les collaborations, et de partager l’expertise locale du Nord de l’Ontario avec d’autres personnes qui vivent et travaillent dans des environnements au contexte semblable.

L’Université de l’EMNO élabore actuellement un cadre de travail pour établir de nouveaux partenariats. Quelques partenariats sont déjà en place, notamment avec l’UGHE, ainsi qu’avec le Dahdaleh Institute for Global Health Research de la York University, The Network: Towards Unity for Health, et le Training for Health Equity Network. L’Université soutient également des étudiantes et étudiants et des chercheuses et chercheurs qui souhaitent saisir des possibilités dans le domaine de la santé mondiale en leur offrant une formation avant le départ et en suivant un processus international complet d’approbation des cours au choix.

Les activités de l’Université de l’EMNO en matière de santé mondiale visent à relier, de manière équitable et réciproque, l’expertise relative aux iniquités dans le Nord de l’Ontario à d’autres contextes mondiaux semblables dans le cadre de la formation des professionnels de la santé et de la recherche. La Dre Groot estime que ces liens sont essentiels : « Une pandémie nous rappelle que les spécialistes de la santé publique et de la médecine préventive doivent comprendre et traiter les déterminants sociaux et structurels de la santé dans le monde entier, et nous sommes reconnaissants à l’UGHE de nous avoir donné l’occasion d’enseigner dans le contexte rwandais et d’en apprendre davantage à ce sujet ».

« Nous nous réjouissons de continuer à collaborer dans un esprit de solidarité et de réciprocité, et nous ne cherchons pas seulement à nous instruire dans des centres universitaires urbains, mais aussi dans des régions rurales du monde. »

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