Antiracisme
Instaurer une culture de respect et d’inclusion à l’EMNO
« Ça m’arrive tout le temps. Les patientes présument que je suis ici pour ramasser leur plateau du petit-déjeuner et non pas parce que je suis médecin » raconte la Dre Naana Jumah, obstétricienne-gynécologue, responsable régionale de l’examen cervical et par colposcopie au Centre régional des sciences de la santé de Thunder Bay, professeure adjointe à l’EMNO et clinicienne-chercheuse. Elle a obtenu son grade de la Harvard Medical School en 2008 et effectué une résidence de cinq ans en obstétrique et gynécologie à l’University of Toronto.
L’antiracisme doit commencer avec un changement de culture. L’étude de la Dre Jumah, qui a conduit à l’élaboration d’un nouveau programme d’études postdoctoral dans tout le Canada et est intitulée Hearing Our Voices: An Indigenous Women’s Reproductive Health Curriculum, indique l’importance de l’autoréflexion et de prendre le temps de prendre conscience de ses propres préjugés.
Au niveau du leadership et des politiques, la Dre Jumah estime que l’antiracisme doit être une attente prioritaire. Elle a récemment participé à une conversation sur l’équité, la diversité et l’inclusion avec le conseil d’administration de l’EMNO : « Nous avons dit que la diversité n’est pas quelque chose de surprenant, c’est une attente. En 2021, nous nous attendons à voir des gens ayant diverses perspectives participer à la prise de décision, être représentés à des conseils et comités non pas seulement pour dire qu’ils sont représentés. Il ne s’agit pas seulement de leur diversité. Plutôt, ces personnes possèdent des compétences et de l’expertise reconnues et ne devraient pas être uniquement représentées à des comités sur la diversité ».
Au lieu de repousser les gens, la Dre Jumah pense qu’il est plus efficace de les encourager à réfléchir et les amener à participer volontairement au changement. Cela commence avec les personnes. Être antiraciste signifie s’attaquer au racisme lorsqu’il se produit, que ce soit dans les études ou au travail .
« L’EMNO prônera des mécanismes intrapersonnels, interpersonnels, institutionnels et systémiques qui organisent différemment la distribution du pouvoir et des ressources sur les fronts de la race, du genre, de la classe, de l’orientation sexuelle, de l’expression du genre et d’autres dimensions de l’identité individuelle et collective. »
Dre Sarita Verma, doyenne et PDG de l’EMNO